Le plan stratégique suivant reprend les quatre objectifs stratégiques confirmés par les participants lors de l’exercice de planification stratégique ainsi que les activités jugées prioritaires pour chacun de ces objectifs. Certaines stratégies de même nature ont été regroupées sous une même activité et, le cas échéant, ont été déplacées parce qu’elles correspondaient davantage à un autre objectif. Par la suite, nous avons élaboré des indicateurs de rendement qui permettront de mesurer le progrès effectué pour chaque activité identifiée. Enfin, nous avons fait correspondre les activités prioritaires à une ou plusieurs stratégies du Plan de développement global 2009-2014 de la communauté acadienne et francophone de la Nouvelle-Écosse.

Nous désirons souligner que les activités énoncées dans ce plan stratégique constituent une feuille de route pour guider le travail des employés et des administrateurs du Conseil acadien de Par-en-Bas. Par conséquent, elles ne sont aucunement exclusives et leur mise en œuvre dépend dans une très large mesure des ressources humaines, matérielles et financières disponibles. Les employés et les administrateurs devraient effectuer une révision de ce plan stratégique annuellement pour apprécier les résultats atteints et modifier ce document, le cas échéant, en réaction à des besoins plus urgents ou à des imprévus.

Le Conseil acadien de Par-en-Bas doit davantage se faire connaître

Cyrille LeBlanc (Le Courrier de la Nouvelle-Écosse)

Tusket: Le Conseil acadien de Par-en-Bas doit "se faire connaître davantage de la population" acadienne et francophone pour être son porte-parole principal. C'est la plus importante recommandation de l'atelier mandaté d'analyser le rôle de porte-parole du conseil lors d'une session le 28 avril. La session réunissait environ 40 personnes du comté de Yarmouth, surtout d'Argyle, afin d'élaborer un plan de cinq ans pour le Conseil.

Marie-Clause Rioux, active depuis longtemps dans les organisations acadiennes et francophones de la Nouvelle-Écosse, animait la session divisée en quatre ateliers: faciliter la concertation et le partenariat des associations, être le porte-parole principal de la population acadienne, appuyer les membres dans le développement et l'épanouissement de la communauté acadienne et offrir des services et des programmes répondant aux besoins des membres.

Depuis le changement de la structure de la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse (FANE) il y a quelque années, son comité régional en Argyle est devenu le Conseil acadien de Par-en-Bas avec mandat modifié. Ce dernier est beaucoup moins connu par la population locale en général que le comité régional de la FANE. L'ancien comité régional travaillait plus auprès de la population et avait plus de ressources humaines et financières. Présentement, les ressources monétaire fédérales et provinciales données à la communauté acadienne et francophones sont surtout affectées au niveau provincial plutôt qu'à des projets et œuvres directement liés à la population. Ces changements ont favorisé des régions acadiennes ailleurs dans la province, au détriment de Par-en-bas qui affiche un taux élevé d'assimilation.

Autres propositions faites au Conseil

On a demandé aux participants à la session de choisir les activités prioritaires proposées par les ateliers et que le conseil doit organiser. Voici celles qui ont obtenu le plus de votes: des forums par thème comme l'éducation, les arts, la langue, la culture, le tourisme, la santé et l'économie, la communication dans la région par les médias et le Web; élargir la fête du 15 Août; assurer que les postes gouvernementaux désignés bilingues soient remplis par des personnes bilingues; sensibiliser les jeunes et les parents à l'importance de l'éducation en français; organiser des activités pour les jeunes et pour jeunes familles et des activités intergénérationnelles; publier un bulletin; trouver les fonds pour employer un directeur artistique à temps plein au centre scolaire communautaire de Tusket; désigner un employé du conseil pour travailler de près avec l'animateur culturel de l'École secondaire de Par-en-Bas et qui pourrait organiser une radio étudiante. Il y a eu plusieurs autres activités proposées par les ateliers.

Diminution de la langue maternelle française

Durant la session, il a été souligné que, pour la première fois de son histoire, la population de langue maternelle française en Argyle est moins nombreuse que celle de langue maternelle anglaise. En effet, comparativement à 2001, le nombre de personnes de langue maternelle française est passé de 4 670 à 4 005. En ce qui concerne ceux de langue maternelle anglaise, le nombre était de 3 835 en 2001 et de 4 445 en 2006. La très grande majorité de la population d'Argyle est de descendance française, mais plusieurs ont perdu la langue française.

Pour expliquer pourquoi le nombre de personnes qui déclarent le français comme langue maternelle diminue, on a relevé le nombre grandissant de familles dont un parent est anglophone, les familles exogames; le nombre important de jeunes Acadiens francophones qui quittent la région d'Argyle et le nombre d'anglophones de l'extérieur qui déménagent en Argyle.

La langue maternelle est la première langue apprise et encore comprise. Dans les familles dont un parent est anglophone, la première langue apprise est surtout l'anglais. en 2006, seulement 95 personnes ont déclaré le français et l'anglais comme langues maternelles, donc apprises en même temps.

Il est à noter que, dans le district municipal et la ville de Yarmouth, le nombre de personnes qui ont déclaré le français comme langue maternelle a augmenté, passant de 1 445 en 2001 à 1 545 en 2006. De puis, en Arglye, le nombre de personnes qui parlent le français était de 5 340 dont 5 300 bilingues en 2006. Ceux qui parlent le français représentent donc environ 65% de la population totale d'Argyle. En 2001, le pourcentage des personnes de langue maternelle français était de 55%. Le comte de Yarmouth est une des plus importantes régions francophones en Nouvelle-Écosse.

Par-en-Bas, Argyle ou comté de Yarmouth?

On a également soulevé que, dans la mission énoncée dans la constitution du Conseil acadien de Par-en-Bas, il est stipulé que la population acadienne desservie par le conseil est celle du comté de Yarmouth. Mais, dans le texte de la même constitution, le compté est désigné par le nom d'Argyle, la municipalité. L'expression "Par-en-bas" est cependant le nom publicisé du Conseil.

Faciliter plutôt que promouvoir

Enfin, il a été proposé au conseil que le mot "faciliter" plutôt que "promouvoir", soit utilisé dans ses objectifs. Le Conseil serait donc moins compromis et engagé dans son mandat auprès de la communauté qui de son côté devrait s'avancer plus. C'est d'ailleurs la tendance des organisations acadiennes et francophones en Nouvelle-Écosse qui offrent des programmes et services, mais la communauté doit s'avancer pour les recevoir. La communauté acadienne de Par-en-Bas est couvent moins bénéficiaire ou impliquée que d'autres régions dans ces organisations. Parmi les nombreuses activités proposées au Conseil, plusieurs relèvent d'autres organismes. Le défi du Conseil est donc de voir à ce que sa région bénéficie plus de ces organisations qui œuvrent auprès des jeunes, des femmes, des parents, de l'économie, du tourisme, du développement social et économique, de l'immigration, de la culture et des arts.

C'est un grand défi pour la seule personne permanente et à temps plein employée au Conseil.

 

Vous pouvez télécharger le document PDF de la planification stratégique 2010-2015 du CAPEB
en cliquant sur le lien ci-dessous.